Programme Cynips du châtaignier

Le Cynips du châtaignier (Dryocosmus kuriphilus)

Description de l’organisme nuisible

Le cynips est un insecte de la famille des hyménoptères. Il est considéré au niveau mondial comme l’insecte le plus nuisible au châtaignier.

Les insectes se développent dans les bourgeons dans lesquels ils forment des galles, entraînant un arrêt de croissance des rameaux et une absence de fructification.

Le cynips entraîne une très forte diminution du rendement de l’arbre pouvant dépasser 80 % de perte de production. Dans les cas extrêmes, l’arbre peut dépérir et mourir.  La quasi-totalité des variétés de châtaignes (sativa ou hybrides) sont sensibles au cynips.

Originaire de Chine, il a peu à peu colonisé l’Europe via l’Italie. Il a été identifié en France en 2007 dans les Alpes Maritimes. En 2010, il a atteint les premières zones de vergers de Corse, d’Ardèche, du Var et de la Drôme. Il occupe à présent tous les grands bassins de production français de châtaigne.

Mesures de lutte

Le Cynips du châtaignier Dryocosmus kuriphilus est un ravageur classé en annexe B de l’arrêté du 31 juillet 2000. C’est un danger sanitaire de catégorie 2.

Il est règlementé par l’arrêté national du 22 novembre 2010 et par des arrêtés préfectoraux.

Le seul moyen de lutte existant est un auxiliaire de lutte (prédateur naturel du Cynips), le Torymus. Des lâchers de Torymus sinensis sont effectués régulièrement dans les zones contaminées par le Cynips. La pression du Cynips devrait diminuer au fur et à mesure que s’installe le Torymus dans les châtaigneraies.

Le programme d’indemnisation par le FMSE

Les pertes prises en charge

Les pertes prises en charge sont les pertes de production constatées sur la production de châtaignes de l’exploitation.

Seules les pertes survenues au cours des douze mois précédant le dépôt du programme pourront être prises en charge.
Le taux d’indemnisation de ce programmes est de 75%.

Mode de calcul et d’évaluation des pertes

Les pertes sont calculées sur la base de la différence entre la production historique saine, estimée à partir du barème des calamités agricoles du département concerné, et la production affectée l’année du préjudice.

Le taux de perte est évalué à partir de la production réelle (passée et actuelle), de la contamination de la commune et du verger de l’exploitation et de données de l’institut technique CTIFL. Le taux de perte global sur l’exploitation doit être d’au moins 30%.

La procédure d’indemnisation

Le dossier de demande d’indemnisation doit être rempli et accompagné des pièces justificatives demandées.

Les dossiers de demande d’indemnisation sont instruits par les FREDON ou les Chambres d’agriculture, qui vérifient la présence des pièces justificatives attestant la réalité des préjudices, l’exécution des mesures de lutte et le respect de la réglementation sanitaire.

Le Conseil d’administration du FMSE décide du montant des indemnisations en fonction des barèmes fixés lors de l’agrément des programmes d’indemnisation et du taux d’indemnisation qu’il a voté, et ordonne le versement des indemnités.

Les indemnités sont versées dans les trois mois qui suivent la publication de l’arrêté agréant le programme d’indemnisation.

Cofinancement

Ce programme est cofinancé par le FEADER, à hauteur de 65% maximum.

feader_texte
Retour Programmes